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Combien de fois, peut-on s’entendre dire, quand on est en proie à de la détresse ou face à une situation problématique, des expressions comme " tu devrais faire le vide ", ou encore " il faut que tu lâches prise ", mais est-ce vraiment possible ?

Il parait en effet bien difficile de réaliser ce « vide », tant notre activité psychique s’exerce inlassablement ; investie de presque 60000 pensées par jour habitant l’esprit de chacun. Si notre esprit connaît effectivement des intervalles, des instants fugitifs de séparation entre deux pensées ou images, faire le vide relèvera d’une quasi-impossibilité. D’ailleurs, quiconque essaie « de ne penser à rien » se prouvera bien vite cette caractéristique de notre psychisme : notre esprit rejette ce vide qu’il tend constamment à combler en produisant des pensées.

Le lâcher prise ne vaut guère mieux. Quelle est donc cette prise que l'on devrait « lâcher » ? Comment la pensée, seule à produire ce que l'on nomme prise, pourrait parvenir à se lâcher, à se supprimer elle-même ?

En supposant que ce lâcher prise corresponde à « cultiver du détachement émotionnel », il sera bien aisé d’observer que se dire des choses telles que « ce n’est pas grave », « ça va aller », « tu vas y arriver » a bien peu de chances d’aboutir. Notre esprit ne peut se détacher du feu brûlant que peut procurer une émotion au moyen de l’intellect seul, lorsque à l’intérieur, un programme de comportement profondément enraciné le conduit vers la perception d'une telle émotion.

Quelque part, dans le tissu de la pensée et de la conscience, réside pourtant cette lumière intérieure, cette force de l’esprit capable de trouver stabilité et équilibre au milieu des tempêtes et des bouleversements, extérieurs comme intérieurs. 

L’esprit peut agir sur l’esprit pour modifier son fonctionnement et ses programmes de comportement, mais seule une pensée profonde pourra agir sur ses mécanismes profonds et pour cela, l’esprit a besoin de se trouver dans un état approprié pour exercer son action positive conduisant vers les changements souhaités.

L’état d’hypnose permet d’accéder à la part profonde de notre psychisme, où résident nos programmes de comportement. Dans cet état, notre conscience se tourne vers l’intérieur de nous-même et s’ouvre sur l’infini des possibilités internes de changement.

S’il est maintenant bien connu que la pratique de l’hypnose thérapeutique en cabinet apporte de grands bienfaits dans nombre de domaines de la psychothérapie comme du développement personnel, il est également possible de la pratiquer par soi-même sur soi-même, c’est ce que l’on appelle l’Autohypnose.