Quelles sont les applications thérapeutiques de l'hypnose aujourd'hui ?
L’hypnose ericksonienne possède aujourd’hui de nombreux champs d’application. Les états modifiés de conscience, plaçant la personne davantage au cœur d’elle-même, présentent des avantages indéniables tant d’un point de vue thérapeutique que pédagogique.
Nous pouvons ainsi répartir les possibilités de cet outil en plusieurs catégories.
Il existe des techniques permettant, une fois le sujet placé en état modifié de conscience, de déclencher des anesthésies naturelles pour un meilleur contrôle de la douleur. Ces applications sont aujourd’hui de plus en plus utilisées par le personnel hospitalier dans le cadre d’opérations, car elles permettent de réduire, voire même parfois de supprimer totalement, la prise d’anesthésiques par le patient.
Cela constitue une avancée considérable, quand on sait les risques encourus lors des anesthésies. Le principe des techniques employées réside dans la modification de la perception des informations reçues par le sujet : l’objectif étant que l’esprit de celui-ci ne les interprète pas comme de la douleur.
On a constaté également des applications au sein de la chirurgie dentaire, dans les cas notamment où les patients présentent des allergies aux anesthésiques locaux lors des opérations.
Ces applications sont toutefois réservées au personnel médical et font parfois l’objet de formations particulières, notamment pour les pratiques intervenant au sein de la sphère chirurgicale.
Tout ce qui relève du vaste domaine de la psychothérapie est susceptible d’être travaillé et les applications sont trop nombreuses pour être listées intégralement.
Parmi les possibles, citons l’action sur les programmes de comportement, l’amélioration de l’image de soi, les troubles de l’équilibre alimentaire, les addictions (tabagisme, alcoolisme, drogues), la gestion des émotions, les troubles sexuels, les phobies, etc.
Il est également possible d’œuvrer à accompagner des personnes à résoudre des traumatismes sources de troubles psychosomatiques via l’utilisation de l’hypnose de régression, dont les techniques actuelles permettent des accompagnements souples et écologiques pour la personne.
Les séances d’hypnose se couplent d’ailleurs merveilleusement bien avec d’autres travaux thérapeutiques, exception faite des troubles psychotiques (par exemple la schizophrénie) relevant plutôt d’une approche psychiatrique. L’hypnose est en effet déconseillée dans ces cas-là, le subconscient du sujet pouvant s’avérer inaccessible (le sujet psychotique se replie complètement sur lui-même dans une réalité alternative) ou bien l’utilisation de l’hypnose risquant d’exacerber parfois les symptômes.
L’hypnose ericksonienne permet de stimuler des facultés comme la mémorisation, l’apprentissage des langues étrangères (hypnopédie) et de favoriser le coaching ainsi que la préparation mentale.
Des expériences tout à fait instructives ont été menées sur des athlètes de haut niveau au moyen des techniques de l’hypnose : on a constaté de meilleures performances chez des sportifs bénéficiant en prime d’une préparation sous hypnose, le reste des conditions d’entraînement étant identiques pour l’ensemble du groupe.
L’hypnose de spectacle fait partie de ces applications dites pédagogiques et donne parfois une image déformée de la réalité de l’hypnose pour le spectateur néophyte : nombre d’hypnotiseurs mélangeant allègrement des techniques d’illusionnisme aux procédés hypnotiques pour les besoins du spectacle, sans parler des fréquentes actions de connivence définies avec des sujets préalablement choisis parmi le public.
On peut aussi regretter certaines dérives : l’hypnotiseur de spectacle ne se soucie pas toujours du respect de l’écologie du sujet, ce qui est regrettable, car il existe des méthodes hypnotiques permettant d’amener des choses divertissantes tout à fait éthiques.
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